mutuelle chien : ce que cela ne couvre pas ?

mutuelle chien : ce que cela ne couvre pas ?

3 septembre 2025 Non Par La rédaction

Comprendre les exclusions de la mutuelle chien

La mutuelle chien est une solution précieuse pour protéger la santé de votre compagnon, mais elle ne couvre pas tous les frais vétérinaires. Avant toute souscription, il est essentiel de lire attentivement les exclusions, qui varient selon les contrats mais obéissent à certaines constantes du secteur de l’assurance animale.

Les maladies et accidents non couverts

Les maladies préexistantes

Première catégorie d’exclusion : les maladies ou accidents préexistants. Tout problème de santé diagnostiqué avant la date de souscription est exclu du contrat. Les soins liés à ces pathologies ne feront donc l’objet d’aucun remboursement, même en cas d’aggravation ou de nouvelle manifestation de la maladie concernée. Ainsi, si votre chien présente une arthrite ou une insuffisance cardiaque avant l’adhésion, toute dépense afférente sera à votre charge personnelle.
Cette règle vise à éviter les abus, notamment la souscription d’une assurance après l’apparition d’une maladie coûteuse à traiter.

Les maladies héréditaires et génétiques

Autre point clé des exclusions : les maladies génétiques et héréditaires, particulièrement fréquentes chez certaines races. La majorité des contrats excluent par défaut ces affections, même si elles se manifestent après la souscription : dysplasie de la hanche ou du coude, malformations cardiaques congénitales, syndrome brachycéphale, etc. Pour certaines compagnies, ces garanties peuvent être optionnelles ou accessibles à un coût nettement supérieur.
Exemple : Un chien comme le Bouledogue, sujet aux pathologies respiratoires liées à sa morphologie, pourra voir ses frais de traitement durablement exclus de la couverture.

Les exclusions de garantie les plus courantes

Selon les principaux acteurs du marché de la mutuelle chien, les exclusions classiques sont les suivantes :

  • Maladies infectieuses spécifiques exclues (maladie de carré, parvovirose, rage, hépatite de Rubarth, leptospirose).
  • Syndromes et anomalies comme le syndrome brachycéphale ou les luxations chroniques des rotules.
  • Anomalies congénitales ou dues à la reproduction (ectopie testiculaire, malformation cardiaque, cryptorchidie).
  • Troubles du comportement, troubles de l’humeur et frais liés à l’établissement de certificats comportementaux.
  • Lésions suite à des combats de chiens organisés ou blessures par arme à feu.
  • Accidents ou maladies provoqués par défaut de soins, mauvais traitements ou négligence.

En cas de doute, la lecture attentive des fiches d’information produit et des conditions générales s’impose. Ces documents précisent les cas d’exclusion, souvent mis en évidence dans les contrats sérieux afin d’informer l’adhérent en toute transparence.

Soins et frais habituellement non remboursés

  • Frais de prévention (vaccins, vermifuges, antiparasitaires, détartrage non thérapeutique) hors garanties spécifiques.
  • Alimentation diététique ou thérapeutique prescrite par le vétérinaire.
  • Produits d’hygiène, compléments alimentaires, soins d’entretien (toilettage, coupe des griffes, nettoyage des oreilles).
  • Actes de convenance : tatouage, puce électronique, stérilisation hors indication médicale.
  • Certificats vétérinaires administratifs, frais de gestion ou d’établissement de pièces officielles.
  • Interventions réalisées par un vétérinaire non inscrit à l’Ordre National des Vétérinaires (en France).
  • Frais relatifs à la reproduction : gestation, mise bas, césariennes, soins aux nouveaux-nés.
  • Soins esthétiques : chirurgie à visée purement esthétique, pose de prothèses non essentielles à la survie de l’animal.

Cas particuliers et limites de prise en charge

Les délais de carence

Dès la souscription, la plupart des assurances imposent un délai de carence. Pendant cette période (souvent 20 jours à 3 mois selon les garanties), aucune dépense vétérinaire ne sera remboursée, sauf accident. Ce mécanisme évite l’ouverture immédiate de droits après la découverte d’un problème de santé.

Les plafonds annuels et franchises

En plus des exclusions, la mutuelle chien prévoit un plafond annuel de remboursement et, le cas échéant, une franchise à la charge du propriétaire. Ces deux éléments ne constituent pas des exclusions, mais limitent le montant remboursé chaque année, même sur des soins pris en charge.

Exemples concrets de refus de remboursement

  • Un chien déclaré chien mordeur n’est généralement pas pris en charge pour les visites vétérinaires ou obligations légales liées à sa surveillance.
  • Un chiot atteint d’une maladie héréditaire déclarée après la souscription reste le plus souvent exclu si l’existence de cette pathologie n’était pas détectable ou signalée lors de l’adhésion : la charge de la preuve incombe à l’assuré.
  • Un accident survenu lors d’un combat canin illégal ou suite à des mauvais traitements conduit systématiquement au refus de remboursement par l’assureur.

Comment limiter les exclusions ?

Pour réduire le nombre d’exclusions applicables à votre chien :

  • Comparer attentivement les offres et opter pour des compagnies à l’exclusion moins restrictive des maladies génétiques ou de race.
  • Déclarer honnêtement l’état de santé de votre chien au moment de la souscription et conserver les justificatifs vétérinaires.
  • Préférer une formule haut de gamme incluant les actes de prévention.
  • Faire assurer son animal dès son plus jeune âge pour ne pas pâtir de l’exclusion des maladies préexistantes.

Conclusion

La mutuelle chien comporte de nombreuses exclusions et il revient au propriétaire d’anticiper ces limites avant de souscrire un contrat. Mieux vaut comparer les offres et lire les conditions générales pour garantir à son compagnon la meilleure protection possible contre les aléas de la santé. En cas de doute ou besoin d’explication sur une exclusion précise, sollicitez l’avis de votre vétérinaire ou d’un courtier en assurance animale.

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